Titus Flaminius, de Jean-François Nahmias

Quand on a lu le premier tome de Titus Flaminius, on ne veut plus quitter ce jeune patricien romain qui a décidé de mettre sa fortune au service de la vérité. On est prêt à le suivre partout où le mènent ses enquêtes et vivre avec lui des aventures qui nous mènent de rebondissement en rebondissement et nous  font découvrir la vie des Romains vers la fin de la République.

Dans le tome 3, intitulé « Le mystère d’Eleusis », notre héros quitte Rome pour Athènes où il s’inscrit à l’Académie, le plus illustre des établissements d'enseignement supérieur. Il est accompagné de son fidèle ami Brutus. C’est l’occasion pour Jean-François Nahmias de montrer l’influence de l’art et de la pensée grecs. L’intrigue repose sur l’une des plus grandes manifestations religieuses de l’époque : les Mystères d’Eleusis, qui font revivre le mythe de Déméter et de sa fille Coré ou Perséphone, enlevée par le dieu des enfers. Au cours de la cérémonie, une jeune fille est tuée. Son meurtre est-il lié au mythe, d’autant plus que la jeune fille devait jouer le rôle de Coré dans une pièce de théâtre donnée à l’occasion des festivités, ou faut-il chercher ailleurs le mobile du crime ? Ce troisième tome a le mérite de nous faire toucher du doigt la puissance de l’art grec, en plus de nous renseigner sur les croyances et les fêtes religieuses de l’époque.

Quant au tome 4, « la piste gauloise », il nous entraîne, comme l’indique le titre, en Gaule. Ce vaste  territoire n’a pas encore été conquis par les Romains et il importe à César d’en faire une province romaine. Pour servir son pays, Titus Flaminius décide de rejoindre l’armée de César, et celui-ci va lui confier une mission : aller sous une fausse identité tâter le terrain  et se faire une idée de la mentalité des Gaulois, de leur sentiment vis-à-vis de cette puissance romaine qui ne fait que s’étendre. Nous sommes en 55 avant Jésus-Christ. Titus, qui cette fois est accompagné de Palinure, son esclave affranchi, se retrouve à Bribacte. Un notable gaulois est tué. Mais celui-ci, sentant la mort sur lui, avait solennellement demandé à Titus de retrouver son meurtrier. Comme tout Romain qui se respecte, Titus n'avait pas une haute opinion des Gaulois qu'ils considèrent comme des Barbares, mais il apprendra à les connaître vraiment. 

Cette série de Jean-François Nahmias est passionnante. Une belle manière d'inviter les jeunes lecteurs à se familiariser avec l'Antiquité romaine. Un cinquième tome, "La route de la soie", a été publié en 2009. Vivement sa parution dans la collection Le Livre de Poche Jeunesse.

Comments

[Kihindou]

Tes élèves apprécieront, St-Ralph, et pas seulement ! Moi-même j'y trouve mon compte.

[St_Ralph]

Voilà une série qui me permettra de renouveler un peu mon stock de romans destinés à mes sixièmes.